Cinq jours déjà que Ienzo était arrivé à Phisuss, après avoir effectué la longue traversée en bateau qu‘il avait pris en partant de Tellurista, puis à la longue marche à travers le pays Ignitiatien jusqu’à la côte Est du pays, pour finalement arriver à Phisuss, sans avoir un seul sous en poche . Le jeune homme était arrivé complètement fatigué dans cette grande ville . Il avait passé les deux premières journées et nuits à dormir dans la rue, comme un vagabond . Ce ne fut que le troisième jour qu’il trouvât finalement un endroit où dormir . Le patron d’une auberge réputée dans la ville, la Flamme Crépitante, avait accepté de lui offrir le gîte en échange d’un travail dans son bar . Ienzo avait accepté et avait travaillé pour son premier jour comme serveur, puis était devenu en quelques heures l’attraction n°1 du bar en se mettant au piano . Depuis que l’ancien musicien était mort, le piano était resté là, dans un coin, à se couvrir peu à peu de poussière .
Le guerrier avait accepté ce travail pour deux raison : la première étant son besoin évident d’argent et d’un toit sous lequel dormir, et la seconde, moins évidente et pourtant celle pourquoi il avait fait le voyage de Tellurista à Ignitiato . Il avait besoin d’une nouvelle arme . L’ancienne s’était brisé pendant un combat plutôt acharné contre une bande de chasseur de prime qui le l’avait coursé un certain temps . La lame s’était brisée, et comme la rumeur courait que c’était à Phisuss qu’on forgeait les meilleures armes, il décidât de tout simplement d’aller s’en procurer une .
Enfin bref . Deux jours, le nombre de clients avait doublé, attirés par la chanson que Ienzo jouait presque en boucle . Une vieille chanson chantée il à des siècles pas les vieux pirates, déformée par le temps au fil des années, mais parlant toujours de la même chose : d’aventures, de trésors, de voyages, et bien sur, d’alcool, le tout sur un air entrainant, comme toutes les chansons de pirates, qu’elles soient actuelles ou anciennes . Enfin, toujours est il que cette chanson avait le don d’attirer les foules . Et c’est d’ailleurs ce qui se passait, le soir du cinquième jour . Le crépuscule venait à peine de s’éteindre que le bar était plein de clients, la plupart était des habitués du bar, d’autres des forgerons, et d’autres des touristes attirés par la musique . De nombreuses voix s’ajoutait à celle du pianiste, et résonnait doucement dans les rues alentours de la ville ...