Il était arrivé à Alirya. Valentine continuait toujours à errer sur les continents, à la recherche d'indices qui lui permettraient d'effectuer sa vengeance . . . et de se débarrasser de ce sentiment de culpabilité. Alirya était pourvue de nombreux ponts de bois. Cette ville suspendue aurait pu donner le vertige à Valentine si celui n'avait pas le coeur bien accroché! Les personnes qu'il croisait . . . étaient étrange. Celui-là la, il était certain d'avoir vu des oreilles de chat au sommet de sa tête. Et celle-là, elle avait des yeux de lynx. Encore mieux : ce gros marchand qui lui jetait des coups d'oeil suspect, il avait des dents de requins lorsqu'il souriait!
Il avait déjà vu des choses bizarres lors de ses errances. De fait, il ne montra aucun étonnement devant l'aspect parfois particulier de ces personnes. Il aperçut alors une petite maisonnette qui portait l'écriteau "L'Ecureil Bavard". Cela devait être une petite auberge. Et Valentine désirait justement se reposer un peu dans cette ville . . . ses errances le fatiguait. Il pénétra donc dans la maisonnette. L'intérieur était en partie couvert de lierre. Pratiquement tout les meubles qu'il voyait semblait avoir été confectionné dans le même bois. Quelques fleurs pointaient leur nez ça et là. Les sentiments enfouis de Valentine . . . ne remontèrent pas pour autant. Il restait sombre, impassible. Ce "charme" autour de lui ne lui plaisiat pas trop.
Il demanda si il restait encore une chambre pour lui.
"La moins couverte de lierre et de fleurs." précisa-t-il bien.
Il eut de la chance, il en restait une pour lui. Un lit, un petit meuble de nuit, un évier pour sa toilette du matin, et rien d'autre. Tel était sa chambre. Et cela ne lui déplut pas. La nuit tomba bien vite, et il se coucha, gardant seulement Cerbère, son célèbre gun à trois canons, près de lui. Il ne parvint pas à s'endormir tout de suite, songeant à lui, sa vie, ses buts, ses démons . . . Et il s'endormit enfin.
Vers le milieu de la nuit . . .
"Aaaargh!"
Ses yeux s'étaient rouverts immédiatement, ses mains crispés sur la couverture, la sueur gouttant le long de sa nuque. Son fils l'avait encore tué . . . Quand ce cauchemar cessera donc? Il se calma tout doucement, haletant. Mais à l'instant où il semblait se rendormir, un craquement retint son attention. Il fit semblant de s'être endormi et jeta un coup d'oeil dans la direction du bruit. Un coin sombre de la chambre. On ne distinguait rien. Mais Valentine savait que quelqu'un s'y cachait. Et il était prêt à l'accueillir.